Le gardien de Ndella Madior Diouf, Jean Noël Ndour, et Aminata Woury Dia sont au centre d’une affaire d’enlèvement d’un bébé à la pouponnière « Keur Yeurmandé », actuellement examinée par le tribunal des flagrants délits de Dakar. Selon le réquisitoire du parquet, les deux accusés risquent deux ans de prison, dont six mois ferme, si le juge suit cette recommandation.

L’affaire a été déclenchée par une plainte de la propriétaire, Ndella Madior Diouf, pour enlèvement d’enfant, mettant en lumière des activités douteuses au sein de la pouponnière. Jean Noël Ndour, employé de la structure, et Aminata Woury Dia sont jugés après plusieurs jours de détention préventive.

Jean Noël Ndour, initialement arrêté à la suite de l’enquête, a avoué les faits et a impliqué Aminata Woury Dia comme complice. Cette dernière, mariée et ayant fait une fausse couche, aurait caché la vérité à son mari. Prise dans un réseau de mensonges, elle aurait ourdi un plan pour adopter un enfant en collusion avec Jean Noël Ndour.

Jean Noël Ndour nie les faits devant les juges, affirmant avoir agi pour sauver le nourrisson en raison des mauvaises conditions dans la pouponnière. Il conteste également la collecte illégale de données personnelles, malgré des preuves montrant qu’il a photographié une femme utilisant les services de la pouponnière.

Aminata Woury Dia plaide non coupable, prétendant ignorer que l’enfant avait été volé. Elle accuse Jean Noël Ndour de l’avoir trompée en prétendant qu’une Gambienne allait abandonner son enfant à la pouponnière.

Ndella Madior Diouf, actuellement en prison, n’a pas été représentée à l’audience. Le représentant du ministère public a requis une peine de deux ans, dont six mois ferme, ainsi qu’une amende de 200 mille francs CFA pour chaque prévenu. La décision du tribunal sera rendue le 9 janvier prochain après mise en délibéré. Suivez cette affaire qui soulève des questions sur la sécurité des bébés dans les pouponnières et les conséquences juridiques pour les accusés.